Hebrios version grise

Coucou ami lecteur,

Quelques menues corrections, genre formulation, fonds plutôt gris que blancs dans le jeu, suppression de tonneaux qui veulent pas bouger, tirs qui cessent quand on s’approche derrière un tonneau… Au final des problèmes plutôt lâchement contournés que résolus, parfois je m’en foutistement ignorés (le bruit des portes est toujours abominable, et ouais), pas grand chose en un mois mais grosse usure (physique pendant les fêtes, morale surtout après).

En espérant que corriger certains trucs n’en a pas détraqué d’autres !

Youhou ça doit être trop beau en gris !

5 réflexions sur “Hebrios version grise

    1. Merci, c’est gentil de me le dire ! Je suis une grosse buse, le pire c’est que j’ai vu que la taille du fichier était suspecte par rapport au précédent mais un truc c’est coincé dans mon cerveau et j’ai pas cherché plus loin. Je corrige ça tout de suite en remplaçant le fichier.

      Et bonne année effectivement, même si elle est pas mal plombée pour commencer. Allez, ça ne peut qu’aller mieux on va dire 🙂

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  1. Coucou.

    Un an après sa sortie, j’ai testé Hebrios. Comme quoi c’est un jeu qui sait interpeller les gens longtemps après sa création, et qui donc restera gravé dans l’Histoire.

    Pour commencer, j’ai eu quelques soucis techniques.

    L’installeur ne marche pas du tout sur mon PC tout neuf avec Windows 8. Je le lance, j’ai le petit rond bleu qui mouline, et c’est tout. J’ai attendu plusieurs minutes : rien de plus. Quand j’ai fermé mon explorateur Windows, le rond bleu s’est arrêté de mouliner dans le vide.

    J’ai ensuite testé sur mon vieux PC Portable Windows XP. Et là ça a marché. Il a juste fallu que j’attende 20 minutes pour que l’installeur télécharge les versions de DirectX qui lui allaient bien.

    Donc mon conseil à ce sujet, ce serait de passer à autre chose que Game Maker. Avec les jeux que tu as déjà faits, tu dois commencer à connaître les démarches logiques pour programmer et développer. Je pense que c’est le moment de te lancer dans un « vrai » langage, qui aura moins de dépendances matérielles et logicielles.

    Là, c’est le moment où je te conseille Pygame. Mais il faut savoir que c’est pas toujours évident de transformer ses jeux pygame en exécutable stand-alone. Tu pourrais donc essayer le Go, le haXe, ou carrément du HTML5, ce qui te permettrait de mettre tes jeux directement dans un site web.

    De nos jours, il y a tellement de jeux et de contenus partout, que demander à quelqu’un de télécharger et exécuter un .exe pour tester un jeu (même sans installation), c’est déjà beaucoup. Sans compter les anti-virus qui viennent parfois mettre des bâtons dans les roues en disant que ton .exe n’est pas assez connu du monde mondial pour être considéré comme fiable.

    Je vais continuer à parler des choses qui fâchent en mentionnant quelques bugs.

    On peut bloquer le chemin des tonneaux roulants, en y plaçant un tonneau à pousser. Quand on enlève le tonneau à pousser, le tonneau roulant refait ses allers-retours comme avant. Jusqu’ici tout va bien.

    Si on bloque complètement un tonneau roulant (il n’a plus qu’une case de libre, et donc ne se déplace plus), puis qu’on le débloque, alors il ne reprend pas ses mouvements normaux. Il reste bloqué sur son unique case. Tu peux tester ce bug dès le niveau 1.

    La sauvegarde automatique n’a pas fonctionnée la première fois. J’ai effectué les actions suivantes :
    – Lancement du jeu.
    – Démarrague d’une nouvelle partie.
    – Passage des premiers niveaux.
    – Appui sur Echap pour revenir au menu principal.
    – Clic sur le bouton « Charger ». Il ne se passe absolument rien (jsuet un son qui est joué).
    – Fermeture du jeu.
    – Re-lancement du jeu.
    – Clic sur « Charger ». Toujours rien.

    J’ai donc refait les premiers niveaux, et ensuite les sauvegardes fonctionnaient.

    J’ai eu le même problème avec Reinhardt Reinhardt. A mon avis, il y a un truc qui ne s’initialise pas correctement sur les ordinateurs sur lesquels le jeu n’a encore jamais été installé (peut-être le répertoire contenant les fichiers de sauvegarde, ou le fichier de sauvegarde lui-même, je ne sais pas).

    J’ai désinstallé et réinstallé Hebrios, le problème n’est pas réapparu. Ca a sauvegardé comme il faut du premier coup. Donc je sais vraiment pas d’où ça peut venir, et je sais pas si c’est reproductible.

    Tout cela étant dit, je vais pouvoir parler du jeu en lui-même.

    J’aime beaucoup l’ambiance, c’est un peu sale, comme j’aime. Le héros n’est pas glorieux, et pire que ça, il a des travers humains alors que le but d’être moine est justement de se débarrasser de ses travers humains. En quelques graphismes et quelques phrases, il y a un petit univers de créé, qui sort de l’ordinaire elfe-nain-vaisseaux-spatiaux dont on nous rebat les oreilles depuis des années.

    Les niveaux sont parsemés de petits recoins et endroits qui ne servent à rien, avec un lit, des gros tonneaux, etc. C’est très bien, ça augmente le réalisme des lieux.

    Les sols sont différents d’un niveau à l’autre, c’est pas grand-chose, mais ça fait plaisir. J’ai eu l’impression que certains niveaux étaient en extérieurs, d’autres non. C’est juste moi ou c’était vraiment voulu ?

    C’est une bonne chose d’avoir fait le choix de tout mettre en noir et blanc, car une création artistique, ce sont aussi des choix qui doivent être assumés. Par contre les graphismes sont assez fouillis, et ça gâche ce choix :

    – les grosses statues décoratives, je n’ai toujours pas compris ce qu’elles représentaient.
    – les chopes de bière ne ressemblent absolument à rien.
    – On ne parvient pas à distinguer dans quelle direction sont placés les mecs avec des couteaux. Non seulement ça gâche l’ambiance, mais aussi le gameplay, parce qu’on se fait bêtement trucider par malchance et non par inattention.
    – De même, il n’est pas toujours évident de distinguer les mecs aux arbalètes des mecs aux couteaux.

    Il est très difficile d’immerger le joueur dans un jeu en vue de haut, car ce n’est pas un angle de vue auquel on est habitué dans la vraie vie. De plus, on ne peut pas représenter les visages, ce qui diminue énormément les possibilités d’expressions, de dialogues, etc. C’est d’ailleurs pour ça que les RPG old school (Secret of Mana, les premiers Final Fantasy, etc) trichent et utilisent une espèce de vue de haut/côté totalement irréaliste, mais qui permet de montrer les visages.

    Donc il faut vraiment soigner les graphismes pour les jeux en vue de haut, et on ne peut pas trop dire que ce soit le cas pour Hebrios.

    J’aime bien le concept de la prostituée-soigneuse-téléporteur. Par contre, c’est pas vraiment un checkpoint. Si on meurt, on ne revient pas dans le lit et le niveau est réinitialisé au tout début. Pour le coup, ça aurait été une bonne idée d’en faire un checkpoint, car le dernier « vrai » niveau est un peu long. Ca m’a un peu énervé de devoir refaire le début à chaque fois que je mourrais.

    Les derniers niveaux de n’importe quoi sont très rigolos, je les ai beaucoup aimés. C’est principalement que pour l’ambiance et pas pour le gameplay, mais ça valait le coup de les avoir mis.

    Comme cela a été dit dans un autre commentaire, le champ de force est effectivement une « faute d’ambiance ». L’univers du jeu fait ressortir le côté crasseux et médiocre des êtres humains. C’est un jeu pour plonger le joueur dans sa merde, et non pas pour le faire s’évader dans d’autres mondes (ici aussi c’est une question de choix, qui personnellement m’a plu).

    Si le joueur ne doit pas s’évader dans d’autres mondes, il ne faut pas lui présenter des éléments irréels et magiques. Donc pas de champs de force. Ils auraient pu être remplacés par des pics à empaler, qui se déclenchent quand le héros marche dessus. (niveau graphisme, ils sont représentés par quelques petits trous). Pour le gameplay, c’est équivalent : si le joueur va dessus, il a mal, mais on peut y pousser un tonneau sans subir de dommages.

    Les téléporteurs sont aussi une faute d’ambiance, moins grave cependant, car un joueur de base est maintenant habitué à en voir un peu partout. Je n’ai pas d’idée pour les remplacer. Eventuellement un tunnel, mais un tunnel c’est à double sens, et comme le jeu est déjà truffé de trous, ça prêterait à confusion.

    Comme tu l’as si bien dit, les sons sont effectivement mal fichus. J’en vient même à me demander si certains sons ne sont pas joués plusieurs fois d’un seul coup (ils se superposent). Ca expliquerait peut-être les effets de résonance bizarre et le fait que certains sont joués beaucoup plus fort que d’autres.

    Pour conclure :

    Si on enlève les problèmes techniques que j’ai eu au début (installeur qui ne fonctionne pas partout et échec de la sauvegarde), c’est malgré tout un « vrai jeu ». J’ai eu l’envie d’aller jusqu’au bout même après avoir été obligé de refaire les 2 ou 3 premiers niveaux. Donc c’est bien la preuve qu’il y a un petit quelque chose dedans. Peut-être pas une « âme », mais presque.

    Ca m’a fait penser à DROD (Deadly Rooms Of Death). Si tu ne connais pas encore ce jeu, je t’invite fortement à le tester. Au passage, la toute première version du tout premier DROD est à peu près du même niveau d’intérêt et de qualité que Hebrios. Il y a juste deux différences majeures :
    – plus de niveaux dans DROD.
    – une idée de base absolument géniale : un jeu de réflexion où on tue des cafards en tour par tour. Idée qui continue d’être exploitée dans les suites du jeu, et qui parvient à assurer les revenus d’un petit studio indépendant.

    Ton jeu m’a également fait penser à Bad Mojo (que je t’invite à essayer également). Là pour le coup, c’est un jeu avec une ambiance très très sale, crasseuse, sombre et très travaillée.

    Je te dis Bonne Année, et à bientôt pour un commentaire sur Reinhardt Reinhardt (qui sera peut-être un peu moins fourni, je dois avouer).

    Réchèr

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  2. Yo Réchèr !

    Tout d’abord merci beaucoup pour ta réponse, qui a d’autant plus de valeur à mes yeux que ton précieux temps n’est guère utilisé en ce moment pour remplir ton blog qui est le seul que je lis avec le mien.

    Et bonne année tiens, je le dis tant que j’y pense.

    Ensuite dans l’ordre :

    Je vais persister à utiliser Game Maker. Pourquoi ? (T’as vu je fais comme les politiciens qui parlent comme on écrirait une mauvaise dissertation) Parce que c’est beaucoup trop compliqué pour moi d’apprendre un langage. J’ai pas d’aptitudes à la logique, ni le temps. Déjà là pendant 6 mois au moins je ne vais même pas pouvoir apprendre de nouveaux trucs sur Game Maker ou même simplement pratiquer pour cause de trucs trop importants à faire, ce qui me déprime, alors quand je vais avoir le temps je vais essayer de reprendre ma route là où j’en étais. Je crois que Game Maker autorise pas mal de choses pour peu qu’on progresse, il a son propre langage, je vais rester là-dessus. J’aurais 20 ans et une vie de rentier devant moi peut-être que j’apprendrais un vrai langage, mais là j’ai pas le temps. Game Maker m’a permis d’arriver rapidement à un résultat qui vaut ce qu’il vaut mais qui existe. Je lui ai donc quasiment juré fidélité. Et puis j’aime pas vraiment changer, quand j’ai un nouveau téléphone je suis du genre à mettre un an à m’y faire. Alors voilà, j’ai trouvé ce truc alors que ma nature profonde m’aurait poussé à ne jamais rien faire du tout, j’ai déjà explosé mes limites 😉

    Ensuite je prends bonne note de tes remarques, même si je dois avouer que Hebrios est plus un brouillon qu’autre chose, c’était vraiment mon tout premier essai de jeu fini, je l’ai fabriqué en sachant qu’il aurait plein de défauts mais en voulant un truc un peu achevé, ce qui correspond parfaitement à ton impression. Ce que tu dis des sons qui se répètent est exact, c’est un raté atroce que j’éviterais facilement aujourd’hui. Ca fait partie des petites choses qui me rassurent 😀 Pour tout ce qui est raté graphique c’est simple, je ne sais pas du tout dessiner. J’ai pris le parti dans d’autres projets d’éviter ça en reprenant des graphismes existants sur le web (pas des graphismes de jeux, j’ai horreur de ce genre de recyclage) comme dans Reinhardt Reinhardt, ou alors de revendiquer ma maladresse et d’en obtenir une forme de style puéril comme avec Extrêmement Chevaleresque (mon projet de grand-œuvre jeuderolesque qui devrait être l’aboutissement du temps libre d’une vie).

    Je suis content que tu aies apprécié le semblant d’ambiance du jeu, il n’y a certes pas grand chose mais c’est un aspect essentiel pour moi. La fin est un peu n’importequoiesque mais j’aime bien aussi, j’en étais content et j’ai trouvé que la musique collait parfaitement. Faut dire que c’est un excellent morceau qui ne pouvait que tirer vers le haut ma modeste production.

    Je connais Bad Mojo, je l’avais récolté sur Lost Treasures. Par contre je ne connais pas DROD, je vais essayer de trouver ça.

    En tout cas merci beaucoup pour le temps passé à jouer et à me faire part de tes remarques. En principe Reinhardt Reinhardt a des défauts mais il est plus joli et mieux fini qu’Hebrios, et je compte bien, quand je m’y remettrai enfin, faire des jeux de plus en plus agréables et maîtrisés. J’ai une bonne marge de progression, il me faut juste du temps. Un peu comme tout le monde quoi 😉

    PS : il n’y a pas de niveau en extérieur, mais bon c’est pas grave si tu as eu cette impression, surtout si elle était bonne.

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